En thérapeutique la qualité des huiles essentielles et hydrolats que nous utilisons est primordiale. Malheureusement il existe plusieurs façon de falsifier les huiles essentielles. Actuellement nous ne pouvons plus nous fier à nos sens (contrôle organoleptique) car les chimistes sont malheureusement capables de reproduire les odeurs, les couleurs et les textures des huiles essentielles.
Le volume parfois astronomique de plante nécessaire à l'obtention de l'huile essentielle favorise le marché de la contrefaçon.
Le rapport matière première/matière finale, les conditions météorologiques, la qualité des graines, du sol, les méthodes de cultures sont autant de facteurs qui vont influencer la production et le tarif des huiles essentielles.
Avec une demande de plus en plus croissante certain vont même jusqu'à traiter les plantes avec des engrais chimiques, diluer les huiles essentielles dans des solvants ou même les additionner d'huiles synthétiques.
Pour 1 Tonne de plante fraîche distillée on obtient :
- 20 à 30 l d'H.E de Cyprès, d'Eucalyptus ou de Niaouli
- 10 l d'H.E de Lavande, de Genièvre, Laurier ou Sassafras
- 3 à 4 l d'H.E de myrrhe ou Sauge Sclarée
- 1 à 3 l d'H.E de Bergamote, Géranium, Bois de rose ou Thym
- 15 à 20 ml d'H.E de Camomille
- 3 à 8 ml d'H.E de Rose
Les substances issues de ces pratiques de falsification des huiles essentielles ne doivent pas être utilisées dans la pratique thérapeutique de l'aromathérapie. Elles peuvent causer de graves dysfonctionnements physiologiques.
La contrefaçon la plus subtile est le fait de mélanger 2 huiles essentielles, cas fréquent pour l'essence de rose qui est coupée avec du géranium ou du bois de rose.
Nous pouvons alors penser que les huiles essentielles sont pures car les 2 produits originaux le sont. Mais ce n'est pas le cas car l'huile essentielle alors obtenue n'est pas totale et cela peut nous induire en erreur lors de la préparation des synergies, le géranium et le bois de rose n'ayant pas les mêmes propriétés thérapeutiques, même si certaines peuvent être communes.
ÉTIQUETAGE
POINTS IMPORTANTS A OBSERVER
Étiquetage
Processus de fabrication
Certification en produit biologique (organisme indépendant)
Analyse chimique des principes actifs (chromatographie)
Fluctuation des quantités produites et des prix
Il faut très vigilant sur ce point, il est impératif que toutes les données mentionnées ci-dessous soient présentes.
L'aromathérapie est une pratique thérapeutique puissante, la qualité de nos "outils" de travail déterminera en grande partie l'efficacité des synergies préparées.
Nom latin : précise l'espèce botanique
Provenance : précise la zone de culture
Type de culture utilisée : permet de savoir si l'origine est biologique, traditionnelle ou sauvage
Chémotype : permet de connaître les principales substances biochimiques actives.
Partie de la plante distillée
Mode de distillation : permet de savoir par quel procédé l'huile essentielle a été obtenu
100% pure et naturelle et totale
100% biologique si elles ne sont pas de culture sauvage
Numéro de lot : permet la traçabilité du produit
Volume d'huile essentielle présent dans la bouteille
Le latin est la langue de la botanique, Il nous permet de connaître précisément l'espèce botanique C'est un des critères qui nous permet de nous repérer dans l'univers du commerce des huiles essentielles.
LES LABELS
Les labels nous permettent de savoir d'un coup d'oeil si l'huile essentielle possède les exigences de base de qualité et d'authenticité. C'est un outil de premier plan pour éviter l'achat d'huile frelatées.
Il existe des organismes certificateurs reconnus comme Ecocert et AB et des labels indépendants comme HECT et HEBBD/E.O.BB.D. Normalement si l'huile est chémotypée c'est qu'elle a été analysée en laboratoire.
Écocert est un organisme de certification biologique et environnementale.
La certification assure l'intégrité biologique des produits tout au long de la chaine de production.
Cependant le label ECOCERT ne garantit pas le chémotype car il ne semble pas qu'ils fassent d'analyse chimique sur les huiles essentielles on ne peut donc être assuré des molécules présentes.
La certification Agriculture biologique certifie que le produit est biologique à 100% ou si il est transformé qu'il est biologique à 100%.
Il assure que l'huile essentielle est issue d'une plante sauvage ou d'une culture certifié biologique ou écologique (sans l'apport de produit chimique).
Que l'huile essentielle a été extraite sans solvant de synthèse et qu'elle n'est pas déterpénée.
Tout comme la certification ECOCERT il ne semble pas que les producteurs et vendeurs est besoin de faire analyser biochimiquement leur huile essentielle pour qu'elles soient certifiée.
Le label HECT - huile essentielle chémotypées - est un label commercial mis au point par Dominique Baudoux pour la compagnie Pranarom, qui nous indique que :
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la plante distillée est botaniquement certifiée
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la partie distillée de la plante est spécifiée
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le chémotype est défini
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la distillation à la vapeur d'eau est de qualité
Ce label nous assure que l'huile essentielle est :
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100% naturelle, non dénaturée par des composants synthétiques, par des huiles ni par des essences minérales
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100% pure, non coupée avec d'autres huiles essentielles, huiles grasses ou alcools
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100% totale, non décolorée, non peroxydée, non déterpénée et non rectifiée
Créer en 1994 par Philippe Mailhebeau le label H.E.B.B.D - huile essentielle botaniquement et biochimiquement définie - se présente comme un gage de qualité et d'authenticité même si il n'est en lien avec aucune certification. Utilisé sans contrôle la mention évolua en 2000, elle obtint alors la certification Iso 9002. C'est a cette dernière (E.O.B.B.D) qu'il faut se fier. Je n'ai pas trouvé le descriptif exact de ses exigences, j'ai envoyé une demande de précision à la compagnie qui aujourd'hui est restée sans réponse.